Le vendredi 24 mars 2023, le Premier Ministre Patrick Achi a procédé au lancement des travaux de construction du Lycée professionnel agricole de Botro et du Centre de formation multisectoriel de Diabo.
À Botro, ce sont plus de 350 jeunes ivoiriens qui seront formés dans les domaines de la mécanisation agricole, de la production maraîchère, de la transformation fermière et de la gestion des systèmes irrigués.
De son côté, le Lycée agricole de Diabo accueillera à terme plus de 2000 étudiants qui seront instruits en mécanique générale, chaudronnerie-soudure, mécanique agricole, agro-alimentaire, élevage, bâtiment et travaux publics, ainsi que dans la transformation agro-alimentaire.
Dans un contexte de crise mondiale dominée par la volonté pour les Etats, africains notamment, d’atteindre la souveraineté alimentaire, cet accent mis par les autorités ivoiriennes sur les formations à grande échelle aux métiers de l’agriculture sont une aubaine pour un secteur dont le développement demeure une priorité.
En outre, la décentralisation de la construction de ces lycées professionnels offre aux jeunes de ces régions l’opportunité de devenir de véritables Game changer dans leurs régions, auprès de leurs parents qui pour la plupart continuent de pratiquer une agriculture traditionnelle.
Il y a donc là, pour ces jeunes du centre du pays, une importante opportunité d’insertion rapide et efficace à travers ces lycées professionnels comme leur a indiqué le Premier Ministre Patrick Achi en ces termes : « Notre pays dispose d’un potentiel agricole unique en Afrique de l’Ouest. C’est une source de richesses immenses, pour la vie des Ivoiriens, pour notre souveraineté alimentaire et nos exportations ».
Le rôle clé du secteur privé
La collaboration étroite entre l’Etat ivoirien et le secteur privé est l’autre élément qui renforce le potentiel des lycées et établissements de formation professionnelle. En effet, s’il est acquis que l’apprentissage d’un métier permet d’évoluer dans l’auto-emploi, il n’en demeure pas moins que le secteur privé ivoirien reste en quête de professionnels de qualité pour assurer son essor.
La politique d’industrialisation encouragée par le gouvernement passe par une main d’œuvre de qualité. Il s’agit pour le secteur privé ivoirien de ne plus faire dans l’approximatif et la mise à disposition de techniciens bien formés est une belle opportunité dans ce sens.
Avec la construction de ces lycées professionnels à travers le pays, on peut dire que l’Etat ivoirien se dote d’une belle arme contre le chômage mais surtout, en faveur d’une agriculture moderne et d’un secteur privé encore plus compétitif. Nul doute que l’exemple ivoirien fera rapidement école.
Touré Abdoulaye avec sercom